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Week end du 7-8-9 avril 2023.

Aux ateliers intermédiaires.

K

Pour rappel

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Un peu d'orientation ?

si vous vous rendez dans le menu video, vous trouverez :

 

  • Trois vidéos d' Hubert. Deux, issues de l'atlas des figures, que j'avais peut-être eu la bonne idée de me procurer avant qu'elles ne soient recoupées... et une troisième qui est une très belle routine de travail. J'en profite pour mettre le lien vers la page d'Emma Bigé et notemment son article Note sur le concept de geste. Super pour notre travail.
  • Trois vidéos de D.Gorman qui ont été enregistrées lors d'un séminaire, qu'il a donné chez G.Estran. Autant dire que tout ce qui est ici, est privé.

S'il vous plaît faisons en sorte que cela le reste.

J'ai aussi ajouté un lien dans l'onglet vidéo vers la chaîne YouTube de Jean-Dominique Masoero. Ses vidéos sont en anglais... mais ce serait dommage de s'en priver.

 

  • Pour cette session, vous retrouverez le texte de Rémi, merci beaucoup.
  • Un pdf du livre de Thomas W. Myers sur les chaînes myofasciales. Je ferai peut-être une petit vidéo là dessus bientôt.
  • Je laisse le podcast sur Héraclite si vous avez envie de le ré-écouter à la "lumière" de ce que nous avons travaillé.

Commencons donc par un peu de lecture.

Comment parler de la relation de la Technique Alexander et  de la peinture ?

Deleuze définit la peinture comme des blocs couleur lignes ? Le cinéma des blocs durée mouvements, la philosophie  comme des blocs  concepts... 1

La sémiologie  est l'étude de tous les systèmes de communication non linguistiques. Avec  la sémiologie,  Peirce définit les paroles(  mais on pourrait parler de la peinture) comme des actes qui ont des effets et cherchent à en avoir. 2

On pourrait ainsi situer  la peinture  au carrefour du langage et de l'action.

Comment définir l'Alexander ?  Avec Hubert Godard  nous irions  vers des blocs fonctions haptiques et phoriques. Avec une approche sémiologique, l'action et le langage ont toute leur place dans la pratique Alexander.

Revisitons les exercices que nous venons de faire à la croisée du langage , de la peinture, de l'action et de l'Alexander.

Qu'avons nous expérimenté par ces exercices ? Un travail qui pose la question de l'imaginaire,  de la visualisation, de l'idée-image, de la figure,  de la représentation, de l'intention , du vouloir....

Un premier geste avec un regard périphérique, dans un mouvement de spirales pleinement ancré dans le mouvement dansé du corps, sans différenciation entre le sujet, moi dessinant, dansant et l'objet : la toile, la trace. Un rapport haptique au monde. Une production plus qu'une reproduction de ce geste par la trace par un outil sur un support matière.

Un corps engagé dans le monde, en relation avec la matière-support, ici matière non vivante( une fine bâche  en plastique) mais pas sans qualité ; une qualité de matière , d'outil, du médium-encre. Des matières qui nous résistent, que le corps éprouve , auxquelles notre corps s'adapte.

Se pose la question de l'outil.

Dans cette relation au monde, qu'est ce qui se définit dans le rapport à la matière, au non vivant? Comment se passe la relation d'être touché avec, au travers de l'outil ? Que se joue t'il dans notre relation à ce monde particulier cette qualité de matière, par l'intermédiaire de l'outil ?

L'outil

Avec l'outil, nous sommes de la même façon renvoyés à « etre touché et touché » par le support matière, le monde.

Nous faisons corps avec l'outil. Il est pleinement humain, marque notre humanité et il est la façon de vivre le monde, en décuplant nos potentialités.

Le pinceau, le feutre comme outil  sont incorporés au corps, sont notre corps comme prolongement de nos actions au monde. Nous pouvons dire que l'outil fait notre humanité , est le propre de notre humanité.

La fonction de l'outil est de séparer, marquer, laisser trace physique, dans le monde, de le modeler...à l'infini... L'outil comme laissant trace , affectant le monde est un moyen d'objectivation du monde. 3

Avec l'outil il convient d'obtenir des automatismes , d'atteindre une expertise, une technique.

L'homme doit s'approprier les propriétés de la matière afin d'expérimenter l'outil pour atteindre une technologie.

Cette qualité d'adaptation aux propriétés des matériaux est pleinement ancrée dans le rapport du corps au monde.

"Nous avons d’abord un rapport pratique au monde qui nous entoure : les choses se donnent à nous comme orientées par nos usages. Nous n’avons pas besoin de les réfléchir, de les penser pour les utiliser, elles nous accompagnent naturellement dans notre action quotidienne." 4

Reste que nous avons bien utiliser de différentes manières cet outil feutre et si nous avons techniquement maitriser le tracé, la marque dans le support , notre façon d'étre au monde soit par l'imagination soit par la reproduction d'image est bien l'élément qui a modifié le signifiant de l'expérience .

La spirale comme droite est une proposition,  une idée de la droite-spirale, une interprétation de la droite qui laisse place à l'imagination, à l'interprétation : une non droite  qui est l'idée de la droite poussée à l'opposée :  une droite courbe, un opposé  de l'idée invariante de la droite qui est la droite meme.

"On veut toujours que l’imagination soit la faculté de former des images. Or elle est plutôt la faculté de déformer les images fournies par la perception, elle est surtout la faculté de nous libérer des images premières, de changer les images" 5

Le deuxième geste. Rejoindre deux points A et B par une ligne , un continuum de points visualisés.

Ici pas de place  à l'interprétation, à l'imaginaire : il est question de réaliser un geste par une projection du regard d'un point A de départ à un point B d'arrivée. Il est question de visualiser, un futur,  étape par étape point par point ; de travailler la fonction phorique , la séparation, l'intention, de faire une traversée,.

Le corps est engagé dans un projet, il suit une proposition, une direction, une projection.Il en résulte une ligne. un segment, une idée droite est nommée dans un second temps comme segment de droite.

Cette idée droite est ainsi signifiée mathématiquement. géométriquement Le geste ne représente pas, il suit une intention : la ligne est le résultat d'un processus, renouvelable.

Un troisième geste avec l'idée , l'image de la droite à  dessiner.

La droite ayant été désignée, déterminée à la représentation , nous avons projeté une idée de la droite, une mémoire de la droite, que nous avons reproduite. Une re-présentation, présentation à nouveau.

« les images premières sont de l'imagination reproductrice qui est une disposition à présenter les choses en leur absence , donc de faire revenir ce qui a été retenu »

Il me faut à tout instant vérifier la correspondance entre l'idée mémorielle, son signifié droite et sa réalisation, sa reproduction.

Ici nous avons un sujet, un objet, une distance , un décollement s'effectue entre moi et le monde.

Il nous faut à tout instant maitriser les mouvements de notre corps, avoir à faire à une technologie, un savoir répéter, un savoir faire. Contraindre le corps pour lui apprendre  ou etre dans l'automatisme de l'expertise déjà atteinte.

Nous sommes dans une idée de la droite comme infini de points contrairement  au segment de droite. Une représentation qui soit au plus près de son modèle , de son idée-concept, une proposition.

"Une proposition représente un état de choses, une proposition simple représente un fait, l’état de choses et le fait se définissant d’ailleurs par leur exprimabilité dans une proposition "6

"Par proposition, en tant que quelque chose qui peut être répété à plusieurs reprises, traduit en une autre langue, matérialisé par un graphe logique ou une formule algébrique, et être encore une seule et même proposition, nous n’entendons pas un objet individuel existant, mais un type, quelque chose de général qui n’existe pas, mais gouverne les existants auxquels les individus se conforment. "7

Le quatrième geste : dessiner la droite suivant une règle :

Ceci est une droite, l'ombre du référent objet : la règle, son index, une image iconique, copier coller de l'objet  référent,

Nous désignons la règle comme attribut, possesseur de l'idée de la droite

Le sujet moi, exécute . L'idée « dessiner la droite « est  déléguée à l'outil , la règle qui  devient possesseur de l'idée de la droite.

L'image de la droite  comme index  sans interprétation possible, une désignation comme degré zéro du sens, qui enlève toute lecture et  interprétation.

Cinquième geste : dans un premier temps : dessiner à l'échelle 1 la représentation du contour de son corps, face au mur ;

dans un second temps : dessiner le contour de son corps , dos au mur.

Le Schéma corporel est une représentation plus ou moins consciente que l’individu a de son propre corps (Paul Schilder) 8

Il se distingue de l’image du corps  qui est représentationnelle 9

Il existe bien un corps réel et un corps imaginaire, un corps visualisé , représenté d'une part , d'autre part un corps ayant vécu, marqué par une mémoire

" Il me semble en effet que ce concept de corps réel/corps imaginaire n’est pas à dissocier de l’espace, du temps et des affects

L’Espace, c’est d’abord un espace corporel. Avoir un corps c’est avoir un espace. Il s’agit de situer le sujet par rapport à l’espace et situer l’espace par rapport au sujet.Une des manières d’observer cette construction de l’espace dedans/dehors " 10

Conclusion

La représentation, le signifiant de la droite  peut etre abordé par une palette d'actions, de gestes. Le spectre de l'idée droite va d'un signifié , un référent de l'image droite comme index,  de la droite comme image première mémorielle référente, d'une représentation géométrique, d'un concept spirale droite. Se joue la relation  de la peinture, de la ligne et de la technique Alexander où  l'haptique et phorique dessine les limites entre  l'image, l'imaginaire,et la visualisation.

1-https://contemporaneitesdelart.fr/gilles-deleuze-quest-ce-que-lacte-de-creation/

2-Indexicalité et assertion chez Peirce ,Christiane Chauviré p129

3- La technique dans son rapport à l'organisme : l'outil et après ; Bruno Robberechts ,Revue Philosophique de Louvain Année 2002 p363

4-Vincent Beaubois, « Le concept de médium chez Arthur Danto : les choses banales comme médiums ? », Appareil [En ligne], 18 | 2017, mis en ligne le 20 septembre 2017

5- L’ A ir et les songes, 1943 Gaston Bachelard

6- Chauviré, Christiane. « Indexicalité et assertion chez Peirce », , Wittgenstein en heritage. Philosophie de l’esprit, épistémologie, pragmatisme, sous la direction de Chauviré Christiane. Éditions Kimé, 2010

7- idem

8- Jeannerod, Marc. « De l'image du corps à l'image de soi », Revue de neuropsychologie, vol. 2, no. 3, 2010, pp. 185-194.

9- Gatecel, Anne. « Corps réel/corps imaginaire et psychothérapie corporelle », Psychosomatique relationnelle, vol. 1, no. 1, 2013, pp. 30-38.

10- Gatecel, Anne. « Corps réel/corps imaginaire et psychothérapie corporelle », Psychosomatique relationnelle, vol. 1, no. 1, 2013, pp. 30-38.

Et en profiter en terrase de café

Myofascial Meridians for Manual and Movement Therapists

Lire le texte sur place

Héraclite, on n'entre jamais deux fois dans le même fleuve

560x315 488px hendrik ter brugghen heraclitus

A la recherche de la nouveauté avec le philosophe grec.

par Les chemins de la philosophie

Avec

En partant du Fragment "on ne peut pas entrer deux fois dans le même fleuve", suivons les méandres de la pensée d'Héraclite en compagnie de l'enthousiaste Heinz Wismann.

« L’opinion commune croit certes reconnaître quelque chose de fixe, d’achevé, de constant, alors qu’en réalité lumière et obscurité, amertume et douceur sont à chaque instant associées et reliées l’une à l’autre comme deux lutteurs dont tantôt l’un, tantôt l’autre prend l’avantage. Pour Héraclite, le miel est à la fois amer et doux, et le monde est lui-même une coupe à mélange qui doit être constamment agitée. Tout devenir naît de la lutte des contraires. Les qualités définies qui nous semblent durables n’expriment que la suprématie momentanée de l’un des combattants, mais la lutte n’en continue pas moins, le combat se poursuit éternellement. C’est en fonction de ce combat que tout ce qui se produit advient et c’est précisément ce combat qui révèle la justice cohérente et sévère, liée à des lois éternelles. Seul un Grec était en mesure d’inventer une telle conception pour en faire le fondement d’une cosmodicée. »
Friedrich NietzscheLa philosophie à l’époque tragique des Grecs (Gallimard, 1975)

Je vous propose de visionner maintenant cette video qui est une séance de Hubert à la lumière des chaînes fasciales...

"La métamorphose du cadre"  par Jean Luc Giribone - 02.05.2023

Voilà... Très belle expérimentation à vous !!!!

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